• Le premier fait le plus frappant lorsque l’on s’installe à une table en Chine est la présence de baguettes. Cependant, s’arrêter là serait réducteur. Les baguettes chinoises ont leur particularité : en bois jetables ou en plastique, on notera que leur forme est spécifique à la Chine, le bout est rond et moins pointu que les baguettes japonaises, elles sont aussi généralement plus longues que les baguettes coréennes. En Corée on trouve d’ailleurs beaucoup de baguettes en acier inoxydable, fait qui reste relativement peu courant en Chine continentale.

    S’arrêter aux baguettes est dommage, sur la table l’on peut trouver d’autres couverts : des cuillers. En porcelaine, courtes, la contenance est plus importante que nos cuillers à soupe et leur fond est d’ailleurs très creux. L’utilité des cuillers est double, elle permet dans un premier temps de se servir de plats plus liquides, ou moins accessibles avec des baguettes : petits pois, riz sauté (le sauté de riz est généralement moins collant que le riz blanc, et de facto plus difficile à prendre en « boules » que ce dernier), mais aussi soupes ou encore raviolis.

    On note l’absence de couteaux, ce qui est dû directement à l’utilisation des baguettes. Les couteaux se trouvent en cuisine (généralement des hachoirs chinois, avec lesquels il est possible de réaliser un grand nombre de coupes). Le principe est équivalent à notre salade en France : elle doit être coupée suffisamment pour que les convives n’aient pas à la recouper. Recouper la salade serait impoli, c’est pour cela qu’on la plie. De même, en Chine, on ne tentera pas de recouper les plats. On coupera les gros morceaux, raviolis, ou les morceaux « à os » directement avec les dents.

    Toujours dans le matériel, on notera la présence de bols plus ou moins grands, qui permettent de se servir en riz, nouilles ou autres accompagnements. Chaque personne dispose d’un bol pour l’accompagnement, et c’est tout. En Chine, on n’a pas un plat par personne, les plats sont mis en commun. Il serait trop simpliste de dire que toutes les tables sont rondes et disposent d’un plateau tournant au milieu, c’est cependant le cas des grandes tables dans les restaurants (plutôt rare chez les particuliers).


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  • L’école est obligatoire en Chine pour les 6 à 18 ans. Avant 6 ans, il n’y a pas de maternelle, et les crèches sont chères.

    L’école n’est pas « accessible » à tous. Et cela pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’à la campagne, il n’y a parfois tout simplement pas d’école. Manque d’infrastructures, de matériel, ou population trop éparse. Aussi, parce que les professeurs ne veulent pas aller à la campagne. Trop loin, peu pratique, mal payé… D’ailleurs, les professeurs manquent. A la ville comme à la campagne. Alors vous comprenez donc que pour la campagne, c’est quasi peine perdue. Mais pour la ville, ce n’est pas non plus gagné! Le manque de professeurs se traduit par des classes en sur-effectif. 60 élèves par classe en moyenne pour le lycée, par exemple! Vous voyez que ce n’est pas si simple, le système est très dur.

    Et il y a aussi ceux qui ne « peuvent » pas aller à l’école Ceux là, c’est ceux dont vous parlent les médias en occident. Je ne sais pas si il méritent plus d’attention que les premiers, mais je me dois de les citer dans cet article. Il s’agit de ceux qui doivent travailler, pour subvenir aux besoins de la famille. Exploitation ou survie, je laisse le débat aux journalistes, mais une chose est certaine : si ils vont à l’école, ils n’auront plus assez de revenus pour manger. On leur recommande d’étudier pour mieux vivre plus tard, mais manger maintenant ou étudier pour l’avenir, le choix est vite fait…


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  • Tous les lecteurs de mangas savent qu'a l'école japonaise, les garçons et les filles se doivent de porter l'uniforme, de leur plus jeune âge jusqu’à la fin du lycée.Mais l'uniforme au Japon est plus qu'une simple idée vestimentaire, c'est entre autre une façon de montrer que toutes les personnes portant le même uniforme ne font qu'un seul groupe, qu'aucune dissociation existe. C'est une façon de supprimer tous les signes extérieurs comme les différences de classes sociales. A partir du collège, les filles devront porter ce que l'on appelle le "sailor fuku", uniforme repris sur la Royal Navy, composé d'une blouse possédant un col marin et d'une jupe plissée. Cet uniforme est à présent connu du monde entier via les mangas et les animes bien entendu, même si dernièrement la tendance à plutôt changé. Le nœud papillon par exemple se remplace par une cravate, la longueur de la jupe se retrouve réduite, les chaussettes sont remplacées par des loose-socks, ainsi que le maquillage qui est permis. Même si en général, l'uniforme est toujours la, sur la forme, c'est devenu assez libre finalement. Bien entendu, il existe encore d'énormes variations selon les écoles, qui ont leur propre uniforme. On peut aussi avoir des uniformes différents pour chaque année scolaire, permettant de montrer aux nouveaux venus, qui sont les anciens. A savoir aussi, qu'il n'existe pas d’équivalent pantalon pour les filles, c'est jupe toute l’année. Les pauvres, surtout celles qui vivent a Hokkaido, l'hiver, il doit faire froid. Il faut savoir qu'elles mettent des loose socks, longue chaussette. Côté garçon, on a aussi droit a l'uniforme avec le "gakuran", qui lui, est inspire des uniformes de l'ancienne armée de Prusse. Il se compose d'une veste à col droit boutonnée de haut en bas et d'un pantalon droit uni.


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  • Kimono : habit traditionnel.

    Il se compose de plusieurs épaisseurs de tissus, en soie pour les plus beaux, ornés de divers motifs. Une large ceinture (obi) est fortement serrée, avec un rabat artistique derrière. Un kimono se porte avec les cheveux relevés, pour dégager la nuque. Aux pieds, des chaussettes blanches qui séparent le gros orteil (tabi) permettent de porter des sortes de tongs (geta) assorties au kimono. Un kimono traditionel coûte trés cher, (de 5000 a 20000 euro) son prix dépend du tissu utilisé (soie, coton) et de la méthode utilisée pour le teindre. Il n'est pas facile de s'habiller seul, surtout la ceinture (obi) qui est difficile à nouer. Il existe des cours pour apprendre l'art du Kimono, ou de prendre rendez-vous pour se faire coiffer et habiller lors d'une occasion spéciale. Bien que cela soit de moins en moins vrai, les Japonaises possèdent en général un kimono et un yukata. Le premier kimono leurs est souvent offert l'année de leur 20 ans, âge de la majorité et occasion de se rendre au temple superbement vêtues, le deuxième lundi de janvier (jour férié). Il est surtout devenu une tenue réservée à certaines fêtes ou cérémonies officielles. Certaines femmes âgées ont gardé le kimono comme tenue de tous les jours, mais il s'agit alors de tissus bien plus simples. On en croise encore quelquefois dans les petites rues de quartier. Une autre tenue populaire en été est le yukata, un kimono léger et simple en coton. C'est la tenue favorite pour assister aux feux d'artifice, festivals ou fêtes de quartier, et il est adopté par toutes les générations. Il est admis que les étrangers le portent.


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  • Apparu à la fin du XIV ème siècle, le Nô, contemporain de la naissance de la cérémonie du thé et des arts martiaux, fut l'apanage d'une élite, alors que le kabuki, conçu dès ses origines comme une véritable entreprise économique, fut l'un des fleurons de la culture urbaine de l'époque d'Edo.

    Le théâtre Nô

     

    Il semble qu'il soit difficile de décrire le théâtre Nô, du moins selon les critères occidentaux. Il s'agit d'un art composite, mêlant textes d'un haut niveau poétique, chants et musiques, costumes somptueux... Les acteurs sont caractérisés par des masques travaillés comme de véritables oeuvres d'art. Les acteurs, exclusivement des hommes, sont soumis à une formation longue et exigeante. Une représentation de nô dans la pure tradition comporte une succession de cinq pièces entre-coupées de kyôgen (intermèdes "comiques" destinés à alléger la tendance dramatique). Les spectacles puisent l'inspiration dans l'histoire et la mythologie de l'époque et comportent un nombre réduit de personnages, dont "le personnage principal", le shite ("celui qui fait") est masqué.

     

    Le théâtre kabuki

    De la traduction littérale "extravaguant", le kabuki naît à l'aube du XVII ème siècle, sous l'impulsion d'une danseuse. Pourtant la scène sera très vite interdite aux femmes... Contrairement au Nô qui était réservé à l'aristocratie, le répertoire du kabuki se développe autour d'une inspiration historique et réaliste, puisant à son tour dans l'actualité de l'époque et dans le fait divers. Empruntée au théâtre nô, la scène se transforme peu à peu, fait apparaître passerelles, escaliers d'accès et, bien plus tard, des trappes et plateaux tournants autorisant un nombre croissant de personnages, d'effets spéciaux et d'actions plus dynamiques. C'est une révolution... Comme le Nô, le kabuki privilégie toujours la performance de l'acteur, dont le métier se transmet au sein des familles. Le théâtre traditionnel japonais fait aujourd'hui face à la concurrence sérieuse d'un théâtre de type occidental apparu au début du XX ème siècle.


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